La politesse
Peut-on cependant envisager une société où la politesse ferait défaut, autrement dit n’y a-t-il pas une nécessité de la politesse en dépit de l’hypocrisie dont on l’accuse ?
Enfin, ne peut-on penser une politesse qui permettrait de vivre en société sans être hypocrite, une politesse sincère dans son rapport à l’autre ?
« Par le fait que les hommes jouent ces rôles, les vertus dont, pendant longtemps, ils ne prennent que l'apparence concertée, s'éveillent peu à peu et passent dans leur manière » (Kant). L'apprentissage de la politesse apparaît ainsi comme une condition nécessaire à l'acquisition de la morale.
III - La sincérité de la politesse
- La politesse n'est pas seulement coercitive, elle n'est pas qu'une norme, une règle imposée de l'extérieur par la société ou l'éducation. En effet la politesse peut partir du sujet : elle est alors un choix, un acte de liberté, et non plus seulement une norme subie. Elle reste contraignante, puisqu'elle est toujours une règle, mais une règle à laquelle je choisis d'adhérer et qui, par conséquent, ne m'ampute pas de ma liberté. Ce choix se fait sur