La politique génocidaire nazie
Introduction :
Le 11 mars 1936, Georg Solti, un chef d’orchestre Hongrois de confession juive, dirige à l’opéra de Budapest en Hongrie, la Flûte enchantée, de Mozart.
Au même moment, se déroule l’invasion de l’Autriche par l’Allemagne, c’est l’Anschluss.
À l’entracte les spectateurs sont informés de la progression des troupes, dans la soirée à Vienne, des scènes de pogroms (violences envers les juifs) ont lieu.
On est saisi par l’étonnement, comment peut-on comprendre : la coïncidence entre cet événement musical qui lie un chef d’orchestre de confession juive, un auteur autrichien (Mozart), un librettiste italien (Da Ponte), et une pièce française de Beaumarchais (cette pièce est un symbole de l’unité des cultures européennes), le cœur de la Mitteleuropa (Budapest), et les violences antisémites ?
Il y a un paradoxe entre la célébration de l’Europe par une culture commune et le déchirement de l’Europe par des violences antisémites.
I- De l’exclusion au génocide.
Pbl : Comment peut-on expliquer que cette période est très antisémite ?
Au cours des années 30, les nazis mettent en place une politique antisémite et raciste, qui a pour but d’exclure les population non aryenne. Les populations Juives sont visées en premier lieu.
On leur reproche deux choses contradictoires : soit leur insuffisante intégration dans l’Allemagne, soit une trop bonne intégration qui, dans la logique paranoïaque des nazis, cache quelque chose.
Tout au long du XXème sc., se développe des mouvements nationalistes et les juifs sont perçus par de nombreux nationalistes comme fondamentalement étrangers à la nation.
L’antisémitisme qui se développe à ce moment là doit être différencié de l’antijudaïsme qui existe depuis la période médiévale (fondé sur le reproche d’être le peuple « déicide »).
Les juifs de l’Europe de l’est sont appelés Ashkénazes.
En Allemagne, ils parlent tous Allemand et sont bien intégré dans la