la politique
Les anthropologues ont distingué quatre systèmes politiques primitifs, qui se situeraient en dehors de toute logique étatique3.
Les bandes de chasseurs-cueilleurs nomades. Du fait de leur taille réduite (guère plus d'une centaine d'individus), et de leur mobilité, ces bandes n'éprouveraient nul besoin d'instituer des autorités politiques permanentes. Les sociétés lignagères. Décrit par Evans-Pritchard, dans son étude classique sur les Nuer, ce système politique implique la réunion de plusieurs groupes familiaux, au sein desquels les aînés possèdent une légitimité particulière, qui les rend aptes à dénouer un conflit. Les sociétés à notables charismatiques. Ici, le pouvoir est représenté ponctuellement par quelques personnalités reconnues pour leurs qualités morales ou leurs attributs matériels. Toutefois, cette dignité demeure individuelle, et n'est pas transmissible héréditairement. Les sociétés à chefferies. Quelques individus exercent un pouvoir incontestable et héréditaire, dont l'étendue reste cependant variable.
L'existence de sociétés sans États reste néanmoins sujette à caution.
États proche-orientaux
Au cours de la ville d'Obeid en Mésopotamie, (6500 à 3750 av JC) vont apparaitre et se combiner deux faits importants:
Le phénomène de structuration économique initié au début de l'ère Néolithique atteint un niveau critique, qui entraîne l'émergence d'une nouvelle cellule sociologique, la ville, ainsi que l'avènement d'inégalités sociales4. L'invention de l'écriture permet l'administration rationnelle d'un espace donné : « les écrits, en effet, permettent de porter au loin des messages, de noter des comptes, de conserver des archives, toutes