Si le terme de personne existe dans le langage courant, en droit, la personne est une notion définie, conceptuelle, distincte de l’individu. En droit, les personnes visent à la fois les personnes physiques et les personnes morales. Mais si les personnes physiques sont des êtres humains, les personnes morales elles, n’en sont pas. De cette façon, le terme de « personne » désigne des sujets de droit, dotés d’un patrimoine, titulaires de droits et d’obligations. Etymologiquement, ce terme désigne le masque, porté par le comédien sur la scène du théâtre. Cette étymologie n’est pas sans intérêt, car dans une définition juridique du terme, la personne, c’est celle que le droit place sur la scène juridique. La notion de personne est sans doute une abstraction juridique, elle peut évoluer puisqu’elle est juridiquement définie. Il existe un débat très important sur le point de savoir si l’embryon doit être ou non traité comme une personne humaine et être ainsi reconnu sujet de droit. La notion de « personne » s’oppose à celle de « chose », et cette distinction est la division élémentaire la plus importante du droit civil. La personne humaine a une dignité que notre droit entend faire respecter : le principe en est très ancien et presque universel, exprimant la nature des relations que la société a avec l’être humain : même déchu, vieilli, moribond, criminel ou misérable, il ne ressemble à aucune autre créature, car il y a en lui une transcendance, dans sa liberté, son identité, sa conscience et sa condition corporelle, spirituelle et sociale. Ce principe prend une physionomie particulière dans la civilisation occidentale à cause de ses racines judéo-chrétiennes ; il se développe à cause des nouvelles menaces qui planent sur l’humanisme, tenant à de multiples facteurs : le matérialisme, le développement des organes d’information et de communication et des techniques médicales, notamment génétiques. Chaque personne doit être protégée contre les atteintes portées à