La poésie dit plus que la prose en moins de mots que la prose.
Il est vrai que la poésie séduit par son caractère bref et condensé. Graphiquement, le poème apparaît comme une entité esthétique autonome qui tel un tableau s’inscrit dans l’espace de la page en une forme parfaitement délimitée. En effet, les éléments constitutifs du poème privilégient la concision. La métrique à laquelle il est assujetti, contraint le vers à cheminer selon une mesure relativement courte par rapport à la prose qui s’étire dans la plénitude de la ligne. Du monosyllabe à l’alexandrin le vers respecte un retour régulier à la ligne qui l’isole par des espaces blancs et le constitue déjà en une unité visuelle et condensée. D’autre part le regroupement en strophe organise une structure compacte composant une architecture textuelle uniforme : distique, tercet, quatrain…. élaborent une construction circonscrite et équilibrée. Quelle que soit la forme adoptée : forme fixes et régulières comme les sonnets de Louise Labé, affichant un port