La poésie est-elle inadmissible ? dissertation
La poésie marque les esprits dès le XIX ème siècle avec polémique. De nombreux poètes et auteurs entreront en scène, et s’interrogeront sur son intérêt, sa visée, ainsi que les thèmes qu’elle pourra aborder. En effet, c’est en 1962 que le poète et critique littéraire Denis Roche prendra position, et affirmera dans une de ses œuvres que « la poésie est inadmissible ». De ce fait nous nous interrogerons sur ce point de vue, justifié par son expérience de poète, tout en discutant cette affirmation par le biais de la considération cet art poétique plutôt controversé, chez d’autres poètes.
En effet, la vision de cet art est différente chez chaque poète, donnant à la poésie un rôle qui se métamorphose chez chacun, ainsi qu’une influence plus ou moins marquée dans la société. L’art poétique est libre, et ne suit pas ni règles ni traditions. C’est vraisemblablement dans cette perspective que Denis Roche qualifia la poésie d’ « inadmissible », de par ses thèmes et les différentes formes qu’elle pourra épouser.
C’est notamment dans la poésie engagée que de nombreux poètes prendront position, dénonçant de manière plus ou moins métaphorique les mœurs de leurs époques respectives. En effet la poésie est avant tout un moyen d’expression, et déplaira à travers ses revendications. Le XIX ème siècle propose donc une image du poète comme un être différent, « poète maudit ». C’est pourquoi l’on retrouvera un engagement dirigé contre le pouvoir, et notamment de la Bourgeoisie : la poésie est un chant libertaire. En effet, c’est en 1906 que Gaston Couté écrira Le Gâs qu’a perdu l’esprit, récit traditionnel sous forme d’anecdote paysanne, et chanson représentative des mœurs de campagne. Effectivement, l’on retrouvera un esprit de critique implicite, où le personnage mis en scène s’adressera à un bourgeois avec familiarité « quoique t’as de bieaux habits […] j’ont tous deux la même famille » : en s’adressant à ce personnage, il s’attaquera à une