La poésie lyrique au 20ème siècle
Le mot « lyrisme » vient du grec « lyratum » de la Poétique d'Aristote. Il est le dérivé de la lyre d'Orphée héros de l'Antiquité qui charma Hadès, le dieu des morts, avec sa lyre et son chant pour sortir sa bien aimée des enfers.
La poésie lyrique vient donc de l'Antiquité avec sa muse : Erato. Mais c'est au XVème siècle que l'adjectif « lyrique » apparaît.
La poésie lyrique désignait la poésie chantée, c'est au XVIème siècle qu'elle va se détacher de la musique mais elle continue de désigner l'ensemble des textes poétiques et ce n'est qu'au 19ème siècle qu'elle va devenir un genre poétique qui désigne l'expression subjective des sentiments.
Alors comment la poésie lyrique s'est elle développer sur des siècles tel que le 18ème, le 19ème et le 20ème siècle ?
Pour répondre à cette question nous étudierons les œuvres de ces différents siècles.
Au 18ème siècle la poésie subit un renouvellement avec André Chénier (1762-1794).
L'imitation des modèles antiques lui servait d'expression esthétique avec pour inspiration la passion. On peut notamment dans ses textes publiés en 1784 : Élégies et Bucolique (La jeune tarentine épigramme en Alexandrin, avec référence à l'Antiquité [« Thétis » , « doux alcyons »], ou sur un ton élégiaque [« hélas »] met en scène la mort d'une jeune Tarentine dans une tempête avant son mariage). Mais aussi dans ses Odes (1762-1794). Par exemple dans le poème la jeune captive composé lors de l'emprisonnement de Chénier avant sa mort par guillotine en 1762. Ce poème en sizains hétérométriques utilise la tonalité élégiaque (« hélas ») et le registre pathétique (référence à la mort « est-ce à moi de mourir ? », le champ lexical de l'emprisonnement et de la tristesse (« une prison », « moi je pleure », « ainsi triste et captif ») pour montrer la douleur de l'emprisonnement.
On peut ainsi voir se préciser les caractéristiques de la poésie lyrique.
Mais c'est au 19ème siècle