La poésie ne raconte pas d'histoires
Rappelons les règles d'or qui sont trop souvent oubliée lors d'un examen ou d'un concours: l'introduction ne traite jamais le sujet. C'est simple, vous ne devez pas commencer la discussion dans l'introduction. Elle a pour fin essentielle de soulever le problème, la question de la question posée: ne croyez pas vous en tirer à votre niveau avec une suite de question en ordre dispersé. Vous pouvez très bien procéder à un questionnement s'il y a un enchaînement rigoureux et si cela débouche sur un problème formulé dans une proposition si possible affirmative. Vous annoncez le plan que vous ajustez au problème: il faut pour ainsi dire le déduire, comme on fabrique un costume sur mesure.
Enfin, mettez en évidence l'enjeu, l'intérêt et l'importance du sujet.
=> comment comprendre le sujet?
Peu importe si la poésie raconte implicitement ou explicitement, ce n'est pas ce qui la caractérise. Dans la poésie l'information est quasi nulle, elle n'a pas pour but un reportage qui informe mais la communication d'une émotion: elle veut cet effet. S'il y a anecdote (petit récit significatif), ce qui compte c'est l'atmosphère. La lecture d'un poème n'est pas la conduite d'un récit. Il s'agit de créer un objet: faire advenir quelque chose qu'on peut appeler la trace d'une subjectivité irremplaçable. La poésie ne se définit pas.
=> Pour la recherche des idées.
Remarquez que l'exclusion de la narration si on ne la limite pas, vous contraint à exclure de la poésie un caractère narratif qui fut longtemps celui de la poésie: transmettre par un récit les mythes fondateurs.
Dans tous les cas appuyez-vous sur poèmes. Évitez les interminables explications de texte sans pour cela les perdre de vue, dans leur mouvement créatif au cours de votre argumentation.
Vous pouvez par exemple vous demander en considérant Brise marine de Mallarmé, s'il ne communique pas une émotion, une passion à partir d'un récit personnel implicite. Ne suggère-t-il pas le raz le bol