La poésie
Les références aux textes se feront comme suit : une lettre pour désigner le texte et un chiffre pour la ligne du texte en question : C, 14 = Rimbaud, Aube, ligne 14 Tous les textes réunis appartiennent au genre poétique mais aucun n'est en vers. Tou sont en prose. Le caractère poétique vient notamment des nombreuses figures qui sont utilisées : comparaisons et métaphores sont très représentées.
Un langage poétique est largement déployé : « nuées » (A, 4), des « ciels » (B, 1), « l'aube », C,1). Chaque poème évoque un paysage ou un objet comparable à un paysage (le pain comparé à une vallée). La présence de l'eau, de la montagne, de la forêt rappelle les topoï des Romantiques. La musique également est omniprésente : « concerts seigneuriaux » (B8), la « chanterelle de mon luth » ( A7), « clochers » (C 10). Les sens semblent aiguisés (vue, ouïe, goût).
Tous enfin adoptent une progression comparable : une rêverie (songe, délire…) du poète, souvent présent en personne, l'entraîne dans un monde imaginaire (magiciens, déesses, compagnon de fortune…) où il prend conscience de la brièveté de la vie et s'emplit de nostalgie. La fin de ces différents poèmes est fortement connotée : avec la fin du poème vient la fin des choses, le retour douloureux à la réalité : « les girouettes se rouillèrent » (A15), « anéantit cette comédie »( B9), « au réveil » (C14), « un dernier débris l'entraîna lui-même » ( D20) et enfin « brisons-la »