La poésie
Question bien insignifiante pour un art aussi vaste… Nombreux sont les poètes et les époques qui ont essayé de la définir.
Tout d’abord, on trouve à l’origine de cet art les aèdes de l’Antiquité, tels Homère et Virgile, qui retraçaient les péripéties des héros et dieux grecs ou romains, grâce à l’inspiration divine que leur procuraient les muses : « Car le poète est chose légère, ailée sacrée, et il ne peut créer avant de sentir l'inspiration, d'être hors de lui-même et de perdre l'usage de la raison. Tant qu'il n'a pas reçu ce don divin, tout homme est incapable de faire des vers et de rendre des oracles. » (Platon).
Puis, des siècles après, ce furent les troubadours et les trouvères qui reprirent cette tradition de raconter des histoires en chanson. Au Moyen-Age cependant, on vit apparaître les premières traces de poésie comme nous la connaissons à présent, à travers l’amour courtois des chevaliers qui faisaient la cour à leur dame.
C’est au seizième siècle que la poésie se développe vraiment, avec les auteurs de la Pléiade, tels que Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Clément Marot. Les thèmes abordés se font plus nombreux : leurs poèmes traitent de la mort, de la nature, du temps qui passe, de l’amour bien sûr. Selon Ronsard, « la Poésie n’était au premier âge qu’une Théologie allégorique, pour faire entrer au cerveau des hommes grossiers par fables plaisantes et colorées les secrets qu’ils ne pouvaient comprendre. » Au XVIIème siècle, Jean de la Fontaine reprend cette idée : il critique la cour en donnant à ses personnages des allures d’animaux.
Cependant, la possibilité des significations s’intensifie au XIXème siècle, alors que la poésie est en pleine effervescence. Ainsi, Lamartine s’enthousiasme : « La poésie sera de la raison chantée... Elle sera philosophique, religieuse, politique, sociale... Elle va se faire peuple et devenir populaire comme la religion, la raison et la philosophie. (...) La poésie est l'émotion par