La prison pour la recidive
Pourquoi prive-t-on aujourd’hui un criminel de sa liberté? Toutes les sociétés humaines ont eu à traiter de la question du crime, en commençant par lui donner une définition. Toutes ont trouvé une sanction adaptée à leur normes sociales, la notre est souvent la prison. Le plus souvent, même si les formes des sanctions ont pu différer, les objectifs des peines ont été identiques. La sanction pénale par une peine de prison est un moyen qui permet de diminuer le comportement délinquant du criminel et lui permet de ne pas commettre d’infraction, du moins pendant tout le temps que prendra son séjour en prison. La prison apparaît donc comme un outil de prévention pour que celui qui a commis un crime ne le commettent plus à l’avenir et pour dissuader tous celui qui souhaiterait l’imiter.
La longue histoire de la justice des hommes nous montre que des nombreuses réponses ont été expérimentées en ce qui concerne le crime. De la torture au bucher en passant par toute formes de réprobations sociales, des peines privatives de libertés ou des contraintes sur le corps des criminels, tout ou presque tout a déjà été expérimenté. Les nombreuses codifications pénales de notre histoire appuient cette diversité.
Le code d’Hammourabi, IIe siècle avant Jésus-Christ, est l’une des plus anciennes codifications pénales où le crime appelait la justice par le châtiment et le sang. Sans ignorer les nombreuses autres lois pour qui le crime était sévèrement puni, c’est 2000 ans d’Histoire qui ont permis de tester l’efficacité de la plupart des sanctions pénales imaginables.
2000 ans ont passé jusqu’à nos jours, et ce n’est qu’au 18è siècle qu’on a pu