La problematique du droit naturel moderne
Au 17° et 18° siècle, l’image de la société traditionnelle reposant sur la loi divine s’effrite. Cette image traditionnelle est représentée par Filmer, qui publie en 1680, l’ouvrage intitulé « Patriarcha » et dans lequel il tente de légitimer une monarchie de droit divin en invoquant notamment la Bible, sa thèse est que les hommes ne sont pas nés libres mais sont sujet à leur père, et il est le propriétaire du pouvoir sur sa progéniture. La paternité est une relation de domination qui fait que chaque individu est un esclave. Cette paternité aurait commencé avec Adam investit de ce pouvoir par Dieu et se serait ensuite transmise par héritage directe. Adam est considéré comme le premier monarque sur terre et incarne la volonté de Dieu et ce dernier fournit aux hommes un ensemble de droits et de devoirs qui soumet l’institution à son autorité suprême.
L’ordre social pré existe aux individus, ce ci signifie que l’établissement de la société politique n’est pas le résultat des actions individuelles, au contraire les actions des individus sont déterminées par un ensemble d’éléments extérieurs.
Les relations hiérarchiques définissent les rapports entre les individus. Les individus n’étant pas libre il est exclu qu’ils aient la liberté de choisir la forme de gouvernement.
Une question centrale du courant de la modernité en matière de philosophie sociale est de penser une société laïque ne reposant sur aucun ordre extérieur à l’être humain. C’est le refus de reconnaitre que la société est une institution humaine. Le principe d’émergence de la société est désormais situé dans la volonté d’individus libre.
C’est donc à partir de l’individu et de sa nature qu’il faut débiter la réflexion qui permet de résoudre le problème de l’institution sociale. Cette question de l’établissement de la société n’est pas dissociée de la question de sa régulation. La notion d’ordre social est fondamentalement en rapport à la vie, elle se limite