La protection du secret des sources du journaliste
Des libellistes de la révolution française à l‘affaire du Watergate, la presse a longtemps fait preuve de sa capacité à influer sur les mentalités, parvenant parfois à déclencher des suites juridiques ou sociales après la diffusion de l’information. La source de cette information étant capitale pour que le journaliste puisse faire éclater la vérité, il est très important que celui ci puisse en protéger l’identité lorsque cette dernière, s’il elle été révélée, risquerait d’être menacée.
La loi du 4 janvier 2010 relative à la protection des sources des journalistes consacre désormais le principe « du secret des sources pour tout les journalistes professionnelles ». Elle inscrit par la même le principe selon lequel « le secret des sources des journalistes est protégé afin de permettre l’information du public sur des questions d’intérêt général » dans la loi du 29 juillet 1981 sur la liberté de la presse.
Accorder le droit à la presse de ne pas divulguer ses sources garantit la liberté de l'information donc de l'opinion et de la pensée, principes essentiels de la démocratie. Dès lors la liberté de presse se consacre avec l’apport d’une garantie aux journalistes dans l’exercice de leur profession, grâce à la protection du secret des sources.
La mission du journaliste est d'informer les citoyens en rendant publics les faits et évènements susceptibles de les éclairer (Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, Munich, 1971). Ses faits sont obtenus par des réseaux plus ou moins officiels et clairs, cela constitue les sources des journalistes (Rapport du 2 avril 2008 sur le projet de loi relatif à la protection du secret des sources de journalistes). Selon la recommandation 2000/7 du Conseil de l'Europe, la source est à la fois l'informateur du journaliste ainsi que l'information qu'il reçoit et permettant d'identifier cette source.
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