La prudence politique doit-elle supposer les hommes méchants?

5361 mots 22 pages
La société, l'État, la politique, la violence

I. L'Etat

A. Définitions

Définition 1:
Ensemble des institutions destinées maintenir l'ordre dans une société (monarque, chef d'Etat, gouvernement, armée, police, administration...).
On peut par ailleurs désigner comme « société »l'ensemble organisé d'individus liés par un intérêt commun. On peut noter que cette organisation ne semble pas impliquer nécessairement l'existence d'un État. L'un des problèmes importants de la philosophie politique consiste ainsi à se demander si une société sans État est possible.

Définition 2:
Autorité légitime (fondée en droit ou sur des principes de justice universels) dirigeant tout ou partie de la vie sociale en imposant des normes et des devoirs aux individus.
Question essentielle: quelle est l'origine ou le fondement de cette légitimité?

Définition 3:
Institution disposant du droit d'user de la force et de la contrainte, le « monopole de la violence légitime » selon le philosophe allemand Max Weber ( 1864-1920). La question essentielle est alors celle de la limite du pouvoir de coercition et de contrainte de l'État, celle aussi donc de la violence politique. A partir de quel moment l'usage de la force par l'État cesse-t-elle d'être légitime, pour devenir pure et simple violence?

B. Le problème du fondement de la légitimité de l'État

Questions: qu'est ce qui nous oblige à reconnaître l'autorité de l'État, comment expliquer le sentiment d'obligation qui nous lie à l'État (et surtout la profondeur de ce sentiment)?

1) La théorie du droit divin

Cette théorie se trouve exposée pour la première fois dans l'épître aux Romains, 58, de Saint Paul:
« Que chacun se soumette aux autorités en charge. Car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu. »
Objections à cette théorie: elle amène à confondre le devoir religieux et l'obligation de soumission à l'État, elle nous amène donc à perdre de vue les

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