La présence d'autrui nous évite t-elle la solitude ?
Autrui, c'est l'autre, "celui qui n'est pas moi" ( Sartre, l'Être et le néant, III). Certes, il m'est semblable, puisqu'il est cependant un autre homme, un homme comme moi. Mais c'est précisément ce qui me rapproche d'autrui qui, paradoxalement, m'éloigne de lui. En effet, si nous sommes semblables, c'est que nous sommes tous deux doués de conscience. Mais justement cela nous sépare de façon irrémédiable. En effet, le domaine de la conscience est celui de l'intériorité, une intériorité inaccessible et impénétrable pour