La question "qui suis-je ?" admet-elle une réponse exacte ?
A la question « qui suis-je ? », nous pourrions être tentés de donner notre identité, déterminée par la société dans laquelle nous vivons. Celle-ci se résume à un nom, un prénom, un sexe, un lieu et une date de naissance… Cependant, sommes-nous simplement cette identité fixée ? Ne sommes-nous pas définis par nos actes, nos dires et nos différences avec l’autre ? Notre identité civile ne nous donne pas tous les détails de notre être. Nous pouvons donc nous demander si la question « qui suis-je ? » admet une réponse exacte. Afin de répondre à cette problématique, nous allons dans un premier temps établir ce qui nous définit en temps qu’être, puis dans un second temps nous nous intéresserons à notre nature véritable qui remet ceci en cause. Enfin nous verrons que pour répondre à la question « qui suis-je ? » nous ne pouvons pas prétendre à l’exactitude.
Nous sommes à même de répondre à la question « qui suis-je ? » en donnant notre identité. Nous sommes un corps visible défini par un nom et un prénom. Notre carte d’identité résume tout ceci, nous ne sommes que ce que la société veut bien que nous soyons. De plus, nous pouvons nous définir physiquement, notre taille, notre poids, la couleur de nos yeux ou de nos cheveux… Autant de choses qui font que nous sommes des personnes dites « normales ». Descartes à dis « je pense donc je suis » et sa version latine « cogito ergo sum », comme nous sommes des créatures capable de penser, nous sommes donc des êtres.
Mais nous ne sommes pas sûr de bien nous connaître. Selon Augustin, il y a deux sortes de connaissances, celle par intuition et celle par réflexion. La connaissance par intuition s’applique dans le cas où la question « qui suis-je ? » admettrait une réponse exacte. Ainsi nous pouvons dire que nous nous connaissons tel que nous sommes, que nous avons conscience de l’essence de notre être, c’est-à-dire de ce qui fait que nous sommes nous en déterminant nos qualités, mais aussi que nous avons