La révision de la procédure législative
Si le quinquennat renforce considérablement la présidentialisation, cela n’a pourtant pas été visible lors de la mandature de Jacques Chirac. L’élection présidentielle de 2002 est celle, en effet, où au premier tour le candidat qui sera finalement élu obtiendra les plus mauvais résultats de toute l’histoire de la Ve République. Cependant, avec l’élection, en mai 2007, de Nicolas Sarkozy les choses changent. En effet, la présidentialisation s’est accentuée à tel point que l’on parle d’hyper présidentialisation. Si c’est le cas, c’est parce que tous les éléments qui contribuent à la renforcer ont fonctionné au maximum. Les « conséquences du quinquennat » comme l’on dit doivent être corrigées. Un rééquilibrage des pouvoirs en faveur du Parlement est nécessaire. C’est la conclusion qu’en tirera le Président de la République en engagent cette réforme des institutions. La procédure législative comprend trois phases principales : tout d’abord, le dépôt du texte, puis son examen par le Parlement et enfin sa promulgation par le Président de la République. Il est important de noter que l’esprit qui prévaut est la recherche d’un consensus entre les deux assemblées. En effet, le texte fait un mouvement de va-et-vient entre l’Assemblée nationale et le Sénat, tant que celui-ci n’est pas adopté dans les mêmes termes par les deux assemblées. On appelle cela la « navette ». Si la navette n’aboutit pas à l’adoption d’un texte commun par les deux assemblées ou si cela prend trop de temps, le Gouvernement peut décider de recourir à une procédure de conciliation en convoquant une commission mixte paritaire composée de sept députés et sept sénateurs. Cette procédure varie car pour les propositions de loi, les présidents des deux assemblées ont également la faculté de convoquer une telle commission. Ainsi, la commission mixte paritaire est alors chargée de rédiger un texte de compromis entre