La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?
La question nous invite à réfléchir à la notion de « vérité » et de ce qui la motive. Il faut donc, pour cela, s’interroger sur une possibilité et non sur une obligation : en effet, le verbe interrogatif est le verbe « pouvoir » et non le verbe « devoir ». Le terme « désintéressée » est un terme clé pour pouvoir répondre correctement au problème, cela suppose que la recherche de la vérité est toujours intéressée, auquel cas la question du « désintéressement » ne se poserait pas. Pour aborder le sujet, il est donc important de se demander ce que signifie « être intéressé ». Nous allons donc nous intéresser aux multiples extensions des termes de la problématique : la « vérité » et « l’intérêt ».
L’homme est un être en situation, ce qui indique que ses recherches sont au départ guidées par la nécessité. Le sujet observe la nature et tente d’en découvrir les mystères en établissant des lois scientifiques. La science a, entre ses mains, cessé d’être une aventure de la connaissance pour devenir une aventure de puissance : « science d’où prévoyance ; prévoyance d’où action » (Auguste Comte). Le sujet est également dans une perpétuelle recherche de vérité sur lui-même, dans le but de mieux se connaître, de mieux se comprendre, de mieux s’accepter. Cette recherche de la vérité sur le moi, est une part importante de la psychanalyse (psychiatrique et psychologique). Et enfin, le sujet, être en situation, est en quête d’une vérité historique. Il cherche son histoire, son passé proche et lointain, afin de savoir ce qu’il fût et ce qu’il ne veut pas être. Le sujet cherche à connaître son passé pour s’en libérer. Il est dans une quête de son moi intérieur et de ce fait cherche la vérité sur qui il est au fond. Cependant, la recherche scientifique à un coût. Cette recherche se doit d’être efficace car la connaissance du vivant cherche à soigner les maladies et à améliorer l’espérance de vie. Si les