La redistribution face aux inegalités
INTRODUCTION
La crise immobilière puis financière mondiale actuelle remet en question le pouvoir d’achat et approfondit les disparités entre les plus nantis et les plus pauvres. Il a toujours existé des inégalités entre les ménages d’un même pays et ce pour deux principales causes, l’inégale répartition des facteurs de production (inégalités d’opportunité) et les inégalités de rémunérations. Pour réduire ce fossé, un Etat se doit de mettre en place une politique de redistribution. La redistribution relève de la fonction de répartition de l’Etat (Musgrave, 1959). Elle sert à corriger l’inégale répartition des revenus primaires entre les individus pour le bien être des agents. Elle opère une déformation des revenus primaires, inégalement répartis entre les individus, et engendre la formation des revenus disponibles. De ce fait, la redistribution consiste à prélever une partie des revenus primaires ou fonctionnels issus de la production (revenus du travail et de la propriété des facteurs de production) par l’intermédiaire de contributions obligatoires et à les redistribuer aux pauvres et aux plus défavorisés. Cette répartition personnelle prend deux formes. La redistribution verticale englobe l’effet sur les positions relatives de l’ensemble des catégories sociales (ouvriers, agriculteurs, employés, cadres…) en termes de réduction des inégalités. Côté prélèvement les cotisations sociales (avec le système de plafond) effectuent une redistribution régressive (ou négative) qui accroît les disparités, tandis que le système de l’impôt progressif sur le revenu réalise par contre une redistribution progressive (ou positive) qui réduit les inégalités. Etant donné l’importance des contributions obligatoires, c’est des cotisations sociales et des impôts, les politiques de redistributions sont elles encore efficaces à réduire les inégalités de nos jours ?
I) Les