La resistance
La direction du PCF, pendant l'été 1940, prend contact avec les troupes d'occupation dans le but d'obtenir la reparution de l'Humanité. Cette initiative qui durera un mois est rapidement condamnée par de nombreux militants communistes ainsi que par Maurice Thorez présent à Moscou. Des exclusions seront prononcées. Les communistes installent, à partir de juillet 1940, dans de nombreuses usines, des comités populaires dans le but d'obtenir de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires, de lutter contre les restrictions et de combattre l'influence des syndicats à la solde de Vichy. Ces comités donnent naissance, dans certaines entreprises, dès la fin 1940, à des groupes de destructions et de sabotages. En octobre 1940, le PCF met en place l'Organisation spéciale qui a pour but la protection des militants (colleurs d'affiches, distributeurs de tracts, militants qui prennent la parole dans les files de ménagères, sur les marchés), l'organisation d'actions de sabotage du matériel de guerre allemand, des câbles téléphoniques, la collecte des armes, la manipulation d'explosifs, etc. Le PCF organise, participe avec d'autres mouvements à la manifestation du 11 novembre 1940 à Paris. Fin mai - début juin 1941, le PCF organise, dans le Nord et le Pas-de-Calais une grève qui rassemble 100 000 mineurs et prive les nazis d'une partie du charbon produit. Plus de 200 mineurs sont déportés. Le 15 mai 1941, le PCF lance un appel à la constitution d'un Front national de lutte pour l'indépendance et la renaissance de la France.
L'expérience de la clandestinité donne alors aux communistes une longueur d'avance sur les autres mouvements. Les moyens militaires des communistes sont encore très faibles, notamment à cause du refus du BCRA de lui remettre des armes.
En août 1941, le Colonel Fabien