La route
Brevet de Technicien Supérieur
Design de Mode Textile et Environnement
Option : Textile Matériaux Surface
Ecole Supérieure des Arts Appliqués et du Textile
ROUBAIX
Session 2011/2012
Synthèse philosophique du projet professionnel
SUR LA ROUTE
Où aller ?
L’espèce humaine est de toutes les espèces celle qui s’est propagée sur la quasi-totalité du globe. Les hommes, qu’ils soient nomades ou sédentaires, ont marqué de leur empreinte la Terre en traçant des voies, des routes aux dimensions plus ou moins grandes qui ont favorisées les échanges de toutes sortes, jusqu’aux autoroutes de l’information et de la communication que nous pratiquons aujourd’hui. Mais il est au moins deux façons d’envisager le rapport à la « route » : doit-on l’emprunter comme un moyen – ce qui est le cas le plus souvent – ou comme une fin en soi ? Et, si tel est le cas, qu’est-ce qui justifie et légitime une telle approche ? Un voyage nomade, dont le départ et l’arrivée sont le même endroit.
Ce besoin de partir, d'oublier, de fuir tout simplement.
Pour aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs.
Cette envie de partir existe depuis toujours, Rimbaud fuyait régulièrement de chez lui. Il y a ce besoin de cheminement sans but, juste bon pour la flânerie, ou la méditation. A l’heure où tout le monde se presse dans les métros, comme le chante Bénabar dans sa chanson la paresseuse, qui nous invite à lâcher prise, l’appel de la route montre surement une volonté d’avoir un moment, une pause bien à soi, sans interférence extérieure.
L’intérêt de la route est de pouvoir faire des détours, qui rallongent le temps, qui permettent de prendre son temps, voire de le perdre. Opter pour le détour, c’est apprendre à sortir des grandes routes, emprunter les petits chemins. C’est une sorte de rébellion nouvelle, refuser de payer les péages, considérer la route non plus comme un axe pour se rendre au travail mais comme un plaisir à elle seule.
C'est d’ailleurs une tendance qui se répand :