Limitations de la royauté[modifier]Bien qu'elle se manifeste par des aspects sacrés, la royauté exerce un pouvoir politique qui est presque toujours distincte du pouvoir religieux1. Bien qu'elle se manifeste aussi par une très grande richesse, elle ne participe pas non plus au pouvoir économique2. La royauté semble se limiter à une fonction de représentation (pouvoir d'incarner l'unicité de l’État et de traiter avec les autres États), de paix (intérieure et extérieure) et de justice. À la limite, elle se réduit à la fonction de maintien des règles et des traditions, d'arbitrage suprême entre les différents pouvoirs qui émanent de lui, sauf la justice et la conduite de la guerre3. Elle n'est donc pas équivalente à la monarchie, qu'Aristote ou Montesquieu définissent comme le régime politique dans lequel tous les pouvoirs sont exercés par un seul: le monarque peut porter le titre de roi, mais également celui d'empereur, de tyran, de dictateur, de consul, de Premier secrétaire, de Guide, etc...
La royauté est toujours définie par des règles coutumières qui s'imposent au roi, le désignent et lui donne sa légitimité. En France, l'ensemble de ces règles et de ces usages s'appelait les lois fondamentales du royaume.
Échelles de la royauté[modifier]La royauté est un régime qui ne se rencontre pas qu'à la tête d'un État avec un roi ("rex"), mais aussi de groupes plus petits avec des chefs coutumiers ou roitelets (regulus) à la tête de tribus ou de clans chez beaucoup de peuples primitifs ou antiques, par exemple les Celtes de la Gaule ou de l'Ancienne Irlande.
Mais à l'inverse, elle ne se rencontre en principe pas à la tête de plusieurs États, le terme propre étant alors celui d'empereur4. La royauté se rencontre aussi dans des anciennes confréries de métier, de défense (le roi de l'arbalète), de secours, de communautés villageoises des adolescents, ou adelphies (le roi de la fête communale) ; dans ce cas, cette royauté est presque toujours annuelle et toujours élective,