La république livre 7
Dans un premier temps, Socrate pose la situation initiale. Il énonce donc ainsi un tableau dans lequel des hommes sont enfermés dans une caverne depuis leur naissance. Ces mêmes hommes sont condamnés à une immobilité totale du fait le chaînes qui les emprisonnent et les maintiennent dans une même position. Derrière eux se trouve un mur sur le haut duquel d'autres hommes, qui sont eux bien libres, font passer des marionnettes et des objets. Par un effet d'ombre dû à un feu, les hommes prisonniers aperçoivent donc ces objets, ou croient tout du moins les apercevoir. Ils prennent en réalité ces images réfléchies sur la paroi de leur caverne pour les vrais objets et n'ont pas conscience du fait qu'ils ne sont en réalité qu'une représentation de l'objet véridique. Pour eux, ces ombres sont des synonymes des objets réels.
Or, pour Socrate, si l'on décide de sortir ces hommes de la caverne dans laquelle ils se trouvent, qu'on les oblige à regarder la lumière du jour alors qu'ils sont habitué à l'obscurité, qu'on les force à monter une pente escarpée alors qu'ils étaient jusque là immobiles, qu'on leur apprend que tout ce qu'ils tenaient pour véridique n'est en réalité qu'une illusion, alors les prisonniers vivront ces annonces et ces changements avec une réelle souffrance tant physique que psychologique. Il est donc nécessaire que ces hommes passent par un stade d'adaptation, que leur vision, que leurs sens s'habituent peu à peu à ombres, des représentations des choses pour finalement s'intéresser aux objets eux-mêmes. Pour Socrate, cette phase d'adaptation est nécessaire à l'homme pour que celui-ci apprenne et puisse déduire des choses de ce qu'il a vu, de ce qu'il peut désormais comprendre. Le prisonnier ainsi libéré ne pourra que plaindre ses anciens compagnons d'infortune, car, se rendant désormais compte de leur ignorance, de tout ce dont ils n'ont pas conscience à cause de leur enfermement, il ne peut