La révolte des étudiants
En mai 1968, la révolte étudiante constitue un mouvement de contestation qui affecte la plupart des pays du monde industriel entre 1964 et 1970. Son but essentiel est la critique d’une civilisation qui, sur une base capitaliste ou socialiste, était préoccupée avant tout par la poursuite de l’expansion matérielle, de la croissance à tout prix, de la puissance politique, économique et militaire, au détriment des valeurs individuelles.
La jeunesse étudiante, n’étant pas encore engagée dans les rouages de la société industrielle, décide alors de se révolter au nom des valeurs individuelles et gratuites de la liberté, de l’amour, de l’imagination et de la justice. Elle réclame un accès pour tous dans les universités ainsi qu’un enseignement meilleur qui ouvrirait plus de porte c'est-à-dire un enseignement qui serait plus un dialogue entre professeur et élèves plutôt qu’un enseignement frontal
Le mouvement étudiant se déclare tout d’abord à Nanterre, université créée pour faire face à la masse d’étudiants des années 60. Petit à petit, les étudiants se mobilisent en masse en passant par la Sorbonne et différents lycées. Durant 10 jours, du 2 au 13 mai 1968, les étudiants font grève et organisent différentes manifestations dans la rue. Ils sont alors rejoints par les ouvriers ce qui entraînent une solidarité et de grandes manifestations dans le monde du travail. Le Général de Gaulle et son premier ministre Georges Pompidou tentent de calmer les étudiants en proposant des accords qui sont refusés par ceux-ci. C’est après le départ de De Gaulle vers une destination inconnue et le pouvoir laissé vacant quelques heures, le discours du 30 mai ainsi qu’une certaine lassitude de la population lassée des répercussions quotidiennes sur des grèves et manifestations et enfin l’approche des examens, que le mouvement étudiant tend à ralentir et finalement à se dissiper