La saisonnalité, plaie du tourisme à tanger
À Tanger, et dans la région du Nord en général, cette saisonnalité pourrait prêter à sourire si elle n’était l’une des plaies de son tourisme.
Les investisseurs qui doivent rentabiliser leurs investissements sur des périodes courtes ont de quoi s’inquiéter.
Pour assurer l’avenir touristique de la région, il faudrait nécessairement instaurer une nouvelle stratégie politique du tourisme dans la région.
Si certains commerces continuent de s’exercer en basse saison, d’autres en revanche disparaissent en attendant que les touristes reviennent.
« Nous sommes obligés d’ouvrir, parce que nous ne pouvons pas fermer. Il y a un grand décalage entre l’été et l’hiver à Tanger. Ici, les gens ne travaillent qu’en été, et après, on croise les bras », lance une responsable du bazar Kénitra.
La saisonnalité du tourisme à Tanger touche presque tous ceux qui travaillent pour le tourisme ou par le tourisme. C’est la plaie de l’évolution du tourisme dans la ville.
« Ici, hôtels, bazars ou agences de voyages, nous vivons tous le même problème », lance un autre responsable.
Tous sont unanimes de l’handicap majeur du phénomène de la saisonnalité du tourisme.
Un sondage, fait au niveau de certains hôtels de la place, a montré un écart réel entre les deux saisons. Ainsi, en été, un hôtel de la place atteint 90 % en remplissage de ses chambres, alors qu’en hiver il n’est que de 67 %. Cela va sans dire que le chiffre d’affaires en hiver serait en baisse.
Seulement en novembre 2005, 59 % des chambres ont été occupées, soit 33,77 % en tourisme de loisirs et 25,65 % en tourisme d’affaires.
Ces chiffres montrent que le tourisme de loisir se porte de mieux en mieux.
Néanmoins, le responsable a tenu à préciser que l’hôtel mène une politique visant beaucoup plus les segments de groupe, en cassant les prix des chambres pour pouvoir faire un bon volume d’occupation.
Selon les chiffres