la satistaction de la clientél
Son objet est l’entreprise en tant qu’acteur de la vie économique et sociale. Elle vise à connaître les déterminants, endogènes et exogènes, de cet acteur, afin d’expliquer ses comportements passés, de prévoir, et surtout d’orienter ses comportements futurs. Ses finalités en font ainsi la discipline la plus directement liée à la direction générale d’entreprise, la plus utile à l’exercice du métier de dirigeant.
Elle considère l’entreprise comme une totalité (ce qui est précisément le point de vue d’une direction générale), alors que les autres fonctions, que ce soit le marketing, la production, la gestion du personnel ou la finance, par exemple, n’en concernent qu’un aspect. Plus qu’une synthèse des autres fonctions, la politique d’entreprise vise à réaliser la maîtrise d’un domaine spécifique, qui commence là où celles-ci s’arrêtent, et qui se définit comme celui du libre arbitre des dirigeants d’entreprise. Elle utilise les informations venant des autres fonctions ainsi que des méthodologies qui lui sont propres, mais elle ne se laisse emprisonner ni par les unes ni par les autres. C’est tout le sens du terme politique, qui trouve ses racines dans le gouvernement souverain, par les citoyens libres, de la cité-État de la Grèce antique.
Si l’on conçoit l’entreprise comme une entité poursuivant des objectifs propres, par les voies et les moyens qu’elle se donne, et si l’on accepte qu’elle puisse être objet de science, alors la politique d’entreprise est la science de la liberté de l’entreprise.
Cette liberté se manifeste d’abord par le choix des objectifs généraux que l’entreprise entend poursuivre, et des stratégies qu’elle développe à cette fin. Ce que l’on appelle la stratégie, à l’intérieur même de la politique d’entreprise, correspond à l’exercice difficile de ces choix. C’est un domaine de connaissance déjà plus ancien, qui s’est construit à partir