La shizophrénie
Qu’est-ce que la schizophrénie
I) Définition
Le terme « schizophrénie », proposé en 1911 par le psychiatre suisse Eugène Bleuler, tire ses origines de deux racines grecques, schizo et phrénia, qui signifient respectivement «scinder» et «esprit». Cette « scission de l’esprit »[1] ou perte d’unité du psychisme se caractérise chez le patient, par une impression d’être assailli d’informations qu’il ne peut ni intégrer ni filtrer. Il en découle une impression de confusion et un retrait dans les échanges sociaux.
La schizophrénie est un trouble mental grave et chronique. Les patients schizophrènes peuvent présenter des délires, hallucinations, un repli sur soi ainsi que des symptômes de désorganisation de la pensée.
La schizophrénie peut évoluer de manière très différente d’une personne à l’autre tant dans ses manifestations que dans son développement à long terme. II) Epidémiologie
La schizophrénie se déclare généralement entre 16 et 30 ans même si elle peut apparaître plus tardivement et touche environ 1% de la population mondiale, indépendamment de l’ethnie, de la culture et de la classe sociale.[2]
III) Symptômes
La schizophrénie constitue une entité syndromique c’est-à-dire que pour la caractériser, il faut décrire les signes et les symptômes. Ces symptômes qui révèlent la maladie sont de trois types :
a) Les symptômes de la schizophrénie dits « positifs » :
Ils se composent de délires, s’articulant autour de différents thèmes (persécution, idées de grandeur, d’influence, idées de référence) et d’hallucinations (le plus souvent auditives, mais aussi visuelles, olfactives, tactiles, et psychiques) ainsi que d’une désorganisation de la pensée et du langage.[1]
b) Les symptômes de la schizophrénie dits « négatifs » :
Moins spectaculaires mais néanmoins ayant un aspect important sur le pronostic fonctionnel ils se traduisent par un isolement social (repli sur soi, perte d’initiative et d’investissement…), un émoussement affectif et un