La socio et la santé
Des recherches plus diversifiées provenant de discipline qui n’ont traditionnellement pas de liens directs avec le domaine de la santé, serait susceptible d’avoir un impact important, voire même d’initier une réorientation de la recherche en santé. Dans le passé, l’énorme contribution des facteurs sociaux à la réduction de la morbidité et à sous évalués le potentiel de ses facteurs pour l’avenir. Une meilleure nutrition, renforcée par un plus grand espacement de naissances, a été sans doute le facteur clé d’une meilleure résistance des individus. Toutefois, Marc Renaud, sociologue de la santé à l’Université de Montréal, est convaincu que « quelque chose » d’autre que la médecine contribue largement au maintien et à l’amélioration des individus. La santé ne tient pas qu’aux seuls facteurs économiques ou de hiérarchie sociale. Les habitudes de vies, l’emploie, le bagage génétique, l’environnement physique, l’hygiène sont autant d’éléments uniques et combinés qui interviennent dans le maintien, l’amélioration ou la détérioration de la santé de l’individu. Prenant également l’exemple du Japon, le sociologue constate qu’en trente ans, ce pays a réussi à faire passer l’espérance de vie des hommes de 64 ans en 1955 à 76 ans en 1985. Pourtant, les rapports médecin-population et infirmières-population sont parmi les plus bas des pays développer et on y dépense moins pour les services de santé. Selon Marc Renaud, ce qui a changé c’est la position hiérarchique de la société japonaise dans son