La société se transforme avec l’usage des nouvelles technologies. Roman Bouroullec, dans la revue des deux mondes aborde le sujet des rapports qu’entretiennent la société et les designers avec les nouvelles technologies.
Il est vrai que depuis l’arrivée du numérique et de l’informatique dans les foyers, les comportements se sont modifiés, voire même conditionnés. Chaque individu, sans sortir de chez lui, peut aujourd’hui interagir à plusieurs endroits de la planète, modifiant ainsi son rapport aux autres et aux objets.
Les documents soumis à l’étude invitent à réfléchir à l’évolution des technologies. Peut-elle conditionner la forme de l’objet jusqu’à en devenir immatérielle et interagir sur les comportements de l’individu ?
Dans un premier temps nous verrons ce qui à modifié les habitus d’une société en recherche perpétuelle d’évolution. Puis en dernier lieu, nous aborderons l’aspect formel de cette évolution sur le plan créatif.

Chaque époque, a vu, a subit et c’est enfin adaptée aux innovations, aux découvertes, faisant face tour à tour aux progressistes et au détracteurs. Si l’on remonte assez loin, la découverte de l’écriture par exemple, on peut aisément dire qu’elle a changé totalement la face du monde. La mémoire des histoires et des savoirs n’étaient plus transmis par les aïeuls, plus ou moins altérés voire même oubliés, mais laissaient par des écrits une trace physique. Aujourd’hui, et meme bien avant, il aurait été impensable de se passer d’écriture. Ce qui nous pousse donc à penser que toute grande découverte entraine un changement des habitus de la société et chaque découverte devient alors indispensable et en entraine une autre.
La révolution industrielle a elle aussi amené son lot de transformation. Le rapport de l’homme et de l’objet s’est considérablement modifié, passant de l’objet ayant un vécu, transmis de générations en générations à l’objet non qualitatif jetable.
Avec l’arrivée d’internet et la force que le réseau peut exercer