Memoire de philo
En s’inscrivant dans les vastes courants de pensée vitaliste et évolutionniste, la philosophie du vivant de Hans Jonas considère qu’il existe un finalisme en œuvre dans l’évolution du vivant. En effet, en analysant les modèles de connaissances sur le vivant qui ont émergé au XVIIe siècle, Jonas va rejeter les conceptions matérialistes et mécanistes du monde, qui présentent les structures existantes sans s’appuyer sur leurs véritables origines. Pour le matérialisme ou le mécanisme, l’origine des êtres est comprise comme une combinaison d’organes disposés de façon précise et dont l’étude de chacune des parties qui les composent permet de comprendre leur loi de fonctionnement à travers une méthode constante et uniforme. La question de l’émergence des vivants et de la fin qu’ils poursuivent n’est pas prise en compte.
Mais, avec l’évolutionnisme darwinien, on voit que l’évolution naturelle manifestée dans l’individu s’apparenterait à un programme prévu d’avance, que chaque individu donné en tant que cas, accomplit de génération en génération. Et « ce qui évolue n’est pas le modèle lui-même mais sa réincarnation en chaque génération, depuis le germe jusqu'à la maturité »[1]. L’évolutionnisme d’une manière générale, se présente comme l’ensemble des théories explicatives du mécanisme de l’évolution des êtres vivants. Parmi les théories scientifiques qui l’ont exploité pour rendre compte de leur conception du monde, on peut citer le lamarckisme, le darwinisme et le mutationnisme.
Contrairement à cette conception de