La soutenabilité de la dette
Effet de la crise, la dette publique de la plupart des pays de l’OCDE explose. De 2007 à 2011, elle aura été une fois et demi à deux fois plus forte aux Etats-Unis, Japon et Royaume-Uni que dans la zone euro, où elle a atteint 22% du PIB en moyenne. Celle de la France, de l’Espagne et de l’Irlande ont atteint des niveaux sans précédents en temps de paix. Aucune de ces économies européennes ne respectent les critères du traité de Maastricht, qui scelle l’engagement sur la voie de l’Union Economique et Monétaire en Europe. Celui-ci précise que la dette publique d’un Etat, c'est-à-dire la somme de ses déficits publics, ne doit pas dépasser 60% de son Produit Intérieur Brut. Or les dépenses en tant de crise économique sont généralement plus grandes que les recettes. La situation semble irréversible pour l’instant, à moins d’invoquer des politiques budgétaires drastiques. La soutenabilité de la dette fait aujourd’hui l’objet de débats vigoureux, et l’endettement de nombreux pays dans le monde semble être une situation catastrophique. Or le problème est structurel : en France, les déficits publics sont en place depuis plus de trente cinq ans. Il constitue le deuxième poste de dépenses publiques mais permet à notre économie développé de répondre à ses propres besoins. Elle est comme un fardeau indispensable, qui peut rendre une situation financière critique mais dynamiser l’économie d’un pays. C’est la situation critique de la Grèce qui a remis sur le devant de la scène ce débat qui enflamme les économistes et politiciens alors que la problématique est la même : les déficits annuels mémorisés par la dette publique peuvent ils continuer d’exister ? Pour répondre à cette dernière, nous structurerons notre pensée en deux temps : la dette peut être soutenable si elle permet à l’économie de perdurer dynamiquement mais ses conséquences sont lourdes, et difficiles à assumer.
I – La dette et ses bénéfices économiques et sociaux.
-Faire des