La symbolique archaïque du lieu sacré
Après des études à Calcutta (1928-1931), où il s'initia à la pensée hindoue, Mircea ELIADE fut attaché culturel de Roumanie à Londres de 1940 à 1945 et devint en 1957 professeur à l'université de Chicago. Après avoir étudié sur le terrain la mystique indienne et les religions australiennes, il poursuivit une série de travaux comparatifs (le Yoga, immortalité et liberté, 1936). Dans son Traité d'histoire des religions (1949), il s’est attaché à définir les signes manifestant le fait religieux, les notions de sacré, de mythe et de symbole.
Il est l'auteur de nombreux autres ouvrages (Images et Symboles, 1952; Mythes, rêves et mystères, 1957; Aspects du mythe, 1963; le Sacré et le Profane, 1956; Histoire des croyances et des idées religieuses, 1976-1983) qui témoignent de sa fascination pour la conception du temps qu'ont les philosophies orientales. Romancier (la Nuit bengali, 1950; le Vieil Homme et l'Officier, 1968; Nous au paradis, 1981), il a aussi publié des Mémoires, 1980-1988. Il décède le 22 avril 1986 à Chicago.
Mircea Eliade est considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire moderne des religions. Il réalisa une étude comparée des religions, en trouvant des relations de proximité entre différentes cultures et des moments historiques.
C’est au centre de l'expérience religieuse de l’homme que Mircea ELIADE situe la notion du « Sacré ».
Sa double formation d’historien et de philosophe l'a amené à étudier les mythes, les rêves, les visions, le mysticisme et l'extase. En Inde, il étudia le yoga. Parlant huit langues dont notamment le sanscrit, il aborda des textes classiques de l'hindouisme qui n'avaient jamais été traduits dans des langues occidentales.
Auteur prolifique, il chercha à trouver une synthèse des thèmes qu'il étudia tout au long de sa vie.
Le concept de « Hiérophanie » crée et développé par Eliade dans son traité « Histoire des