Le monde de naarnia c bon
Ayant été incontestablement l’une des plus grandes figures des Lumières, l’illustre Voltaire a, durant toute son existence, combattu le fanatisme et l’ignorance, entre autres.
Dans le texte qui fera l’objet de notre commentaire, il condamne habilemen t la censure,les travers et les abus du système politique français qu’il tourne en dérision, pour mieux affirmer les idéaux des Lumières.
Dans une première partie de ce commentaire, nous pourrons constater que ce rendu de jugement s’agit en fait d’un violent pamphlet dont la visée réelle a été détournée. Ens uite, nous montrerons que les idéaux des philosophes des Lumières s’affirment entre ces lignes qui, à la vérité, bafouent la censure, l’Église, et les institutions franç ;aises.
I. Un violent pamphlet, mais des moye ns indirects
Le pittoresque de la fiction orientale
À une époque où la censu re guette, les philosophes des Lumières sont contraints de détou rner la véritable visée de leurs écrits.
Pastiche du jugement équitable, procédé ironique et satirique de la rétorsion
Aussi Voltaire choisit-il de dépayser sa critique, dans ce rendu de jugement trompeur. Faire parl er Joussouf-Chér ibi, c’est mettre sur le compte du cruel archaïque despotisme orienta l – tel que se le représente les occidentaux –, l’étroitesse de vue de la censure, et non s’attaquer directement aux censeurs royaux. Un orientalisme de pacotille dont le pitto resque provient tout d’abord de la mention des noms et qualités des dignitaires du gouvernement ottoman (», « Saïd-Effendi, ci-devant ambassadeur de la Sublime Porte »). Et si le nom propre « Joussouf-Ch& eacute;ribi » a une consonance comique, la date choisie et présentée selon l’éphéméride musul mane se trouve discréditée par le lieu de rédaction (dans notre palais de la stupidité »). Ensuite, le point de vue ottoman permet de nommer la France par une désignation comique qui en souligne la petitesse : « un petit État nommé Frankrom, situé entre