La sécurité
La sécurité, et son pendant l’insécurité, est l’un des thèmes qui traverse les sociétés humaines depuis que l’homme est homme. Dans son acceptation générale, la sécurité correspond à un état d’esprit confiant et tranquille qui résulte du sentiment, bien ou mal fondé, que l’on est à l’abri de tout danger. Pour le dictionnaire Larousse, c’est une situation dans laquelle quelqu’un, quelque chose n’est exposé à aucun danger, à aucun risque d’agression physique, d’accidents, de vol, de détérioration… La sécurité serait à associer à un sentiment diffus plus ou moins défini qui donne le loisir aux individus d’évoluer sereinement au contact de leur environnement sociétal. Si les concepts de sécurité et d’insécurité peuventt se décliner dans différents champs (économique, environnemental, alimentaire, protection sociale…), il en est un qui a depuis toujours attiré plus particulièrement l’attention de tous, l’omniprésence des délits mettant à mal l’ordre établi et la sécurité des personnes dans leur intégrité. Très tôt les sociétés humaines se sont organisées afin de garantir dans ce sens la sécurité publique. Pour se faire, les instances décisionnelles et dirigeantes ont défini des règles basées sur le respect des lois en vigueur avec son corolaire de solutions punitives pour les contrevenants. Loin d’apporter des réponses définitives, l’évolution des société des humaines n’a eu de cesse de générer en son sein une perpétuation plus ou moins marquée, selon les époques, les types de société ou les situations des déviances portant atteintes à ce que n’appelle communément la sécurité des biens et des personnes. Face aux limites structurelles d’une gestion exclusivement coercitives des actes de délinquance, le traitement de cette problématique s’est sensiblement déplacé ces dernières décennies vers une prise en compte des risques qui seraient potentiellement porteur des germes de la délinquance. Dans cette logique, il n’est pas anodin de constater l’accent qui a