La séparation des pouvoirs en France aujourd'hui
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution » est inscrit à l’article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
Le principe de la séparation des pouvoirs a été élaboré par John Locke puis par Montesquieu au XVIIème siècle. « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser » disait ce dernier. C’est une théorie qui implique donc une séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, tous trois attribués à des organes différents pour éviter la tyrannie et la dictature d’un seul. Les modalités de la séparation des pouvoirs sont inscrites dans la Constitution et c’est en étudiant les constitutions des Etats que l’on remarque le degré de collaboration entre chaque pouvoir.
La séparation des pouvoirs est présente dans la plupart des Etats démocratiques d’aujourd’hui. On peut retrouver deux types de séparation des pouvoirs : la séparation stricte et la séparation souple. Une séparation rigide, ou stricte, implique trois pouvoirs totalement indépendants les uns des autres, sans aucun moyen pour l’un d’agir sur l’autre. Une séparation souple, elle, met en œuvre un dialogue et une collaboration entre les trois pouvoirs. On a remarqué avec l’histoire qu’une séparation trop stricte ne fonctionne pas, avec notamment la Constitution du Directoire et la IIème République. Le modèle des Etats-Unis, lui, bien que ce soit un régime présidentiel avec une séparation rigide des pouvoirs, possède des aménagements avec un système de « checks and balances ». Ainsi, pour ne pas reproduire les erreurs de l’histoire, la France aujourd’hui possède une séparation souple des pouvoirs.
Une séparation souple, comme en Grande-Bretagne. La finalité est une collaboration étroite entre les pouvoirs. Cependant, même si notre régime actuel est largement inspiré du régime parlementaire britannique, on peut remarquer