La taite atlantique en senegambie
L’empire colonial français se met en place à la fin du XIXe siècle. Iil comprend en Afrique l’AOF, Afrique occidentale française, l’AEF, Afrique équatoriale française, la Côte de Somalie et Madagascar (plus la Réunion et une partie des Comores). De la conquête à la décolonisation, l’histoire de l’Afrique est celle du pillage des ressources, du massacre et de l’exploitation des hommes et des femmes et de la mise sous tutelle culturelle, au profit d’une partie puissante du capitalisme français, anglais, portugais, espagnol et dans une moindre mesure, le capitalisme ilatien et germanique. Les méfaits de la colonisation écrivent l’un des chapitres les plus criminels du livre noir du capitalisme.
Une décision d’Etat pour le bénéfice des entreprises françaises
Depuis la Traite des Noirs, des comptoirs commerciaux sont installés des côtes du Sénégal au Golfe de Guinée et offrent des bénéfices substantiels. Mais à la fin du XIXe siècle la colonisation devient alors le moyen pour les capitalistes - dans un cadre de concurrence acharnée entre puissances impérialistes - de s’assurer la maîtrise de nouveaux marchés.
Le choix de la colonisation correspond donc pour le capitalisme à la recherche de nouveaux débouchés, à une concurrence internationale forte et à un vaste mouvement d’exportation des capitaux européens. D’autant que la conquête coloniale elle-même n’a pas été le gouffre financier dont on a parfois parlé pour la France. De 1850 à 1913, les expéditions coloniales n’ont représenté en moyenne que 6,5% des dépenses. Les bénéfices sont rapides pour les capitalistes car ce sont les populations indigènes qui supportent la majeure partie des frais d’administration ; le service de la dette coloniale est colossal.
Face à la conquête française, la résistance africaine est réelle, notamment dans les empires d’Ahmadou entre le Mali et le Niger, de Almamy Samory au Soudan ou de Rabah au Tchad. Mais elle est rapidement écrasée.