Le texte étudié est tiré de l’œuvre L’impérialisme colonial français en Afrique : Enjeux et impacts de la défense de l’AOF (1918-1940), Patrick papa Dramé, Editions L’Harmattan, 2007.
Le but de l’auteur est procéder à un descriptif de « l’ossature administrative et défensive de l’Afrique occidentale française ».
La problématique réside dans la question de savoir sous quelle forme et selon « quel processus historique » s’est établie la géographie administrative coloniale ainsi que le système d’organisation défensive de la France en AOF ?
La thèse de l’auteur est que « la véritable mise en place des rouages politiques, administratifs, économiques et militaires du système colonial en AOF, s’est faite parallèlement aux guerres de conquêtes et aux opérations de pacification » ; l’établissement de l’administration coloniale s’est accompagné de la « refonte » d’une structure politico-administrative de type pyramidale ayant à son sommet le gouverneur général érigé en « chef suprême » et dont l’autorité est « extrêmement » importante, à sa base les notabilités africains et comme piliers les commandants de cercle ou « homme-orchestre » dont l’omnipotence du pouvoir s’accentue avec l’isolement et la lenteur des communications. En ce qui trait à la défense « intérieure et extérieure » de l’AOF, la nécessité de protection était « fonction de la situation intérieure du groupe et des rapports entre la France et les autres grandes puissances européennes », ainsi la volonté de défense de l’Ouest africain s’est exprimée par des mesures concrètes visant entre autres à l’organisation du commandement de la défense dont le gouverneur général a également été le pivot central.
Le gouverneur est le « personnage clef du système », le « Chef suprême », il est le « dépositaire des pouvoirs de la République » dans les différentes colonies de l’AOF c’est à dire l’ordonnateur du budget fédéral, maître des armées et chef des services administratifs centraux de l’ensemble du groupe. Il est