La Th Orie De L Agence
MENTION
Gestion & management
Comptabilité et contrôle de gestion
CLAUDE SIMON
Annexe 1
La théorie de l’agence
© Groupe Eyrolles, 2007
Comptabilité
2
Annexe 1
Dans une économie de marché, celui-ci est réputé permettre l’atteinte du meilleur équilibre si certaines conditions sont réunies (concurrence parfaite), en particulier :
•
l’atomicité (aucun agent économique, acheteur ou vendeur, ne peut à lui seul influencer le marché par ses seules décisions) ;
•
la parfaite connaissance de toute l’offre (par les acheteurs) et de toute la demande
(par les vendeurs).
Il est évident que ces conditions sont rarement réunies mais, en particulier, on
peut se poser la question de savoir si, par sa simple existence, l’entreprise (la firme, disent les économistes et les théoriciens), notamment lorsque la détention du capital
(les actionnaires) est disjointe de son management (administrateurs, directeurs généraux…), ne constitue pas un obstacle à son propre bon fonctionnement. La théorie de l’agence est actuellement considérée comme centrale pour aborder cette question et s’efforcer d’apporter des réponses aux problèmes posés.
LA THEORIE DE L’AGENCE : SES FONDATEURS, SON ENONCE
Adam Smith (1723-1790) aborde déjà la question : « Les directeurs de ces sortes de compagnies étant les régisseurs de l’argent d’autrui plutôt que de leur propre argent, on ne peut guère s’attendre qu’ils y apportent cette vigilance exacte et soucieuse que les associés d’une société apportent souvent dans le maniement de leurs fonds. »
Mais il fallut attendre 1976 pour que deux auteurs, Jensen et Meckling, donnent à cette théorie la définition reconnue : « Nous définissons une relation d’agence comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engagent une autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir de décision à l’agent. » Les francophones puristes préfèrent les termes de mandant (à celui