La traite négrière du xvie au xixe siècle
Tout d’abord, nous allons nous intéresser au trafic : le trafic de l’Europe en général et celui de la France en particuler. Les puissances européennes sont les principaux acteurs de cette pratique. Entre 1514 et 1600, le nombre total de traites négrières en Europe s’élève à 50 000, le Portugal est le pays qui en exerce le plus avec 42 800 traites, on y trouve aussi l’Espagne, les Provinces-Unies, le Royaume-Uni et la France. Au XVIIe siècle, le nombre total est passé à 836 000, en ajoutant le Danemark et la Suède. Le Royaume-Uni est devenu le premier pays pratiquant avec 301 000 traites. Ce fut le début de l’expansion de cette activité en plein essor, car arrivé au XVIIIe siècle, le nombre total a encore énormément augmenté, on compte désormais plus de 5 millions de traites en Europe. Le Royaume-Uni, le Portugal et la France sont les pays qui tirent le plus profit dans ce commerce. En France, le nombre de traite négrière n’a cessé d’augmenter pendant plus d’un siècle. Entre 1641 et 1790, ce nombre est passé de 1645 à 269 504. La fin du XVIIe siècle marque l’apogée de la traite française. Mais elle a connu sa forte baisse lors de l’abolition de l’esclavage décrétée en 1794. Sa croissance a repris en 1802, avec le rétablissement de l’esclavage par Bonaparte, avant de conclure complètement avec la Déclaration universelle de l’Homme en 1948. Les principaux ports négriers français sont sur les littoraux à l’Est du pays, le plus grande étant celui de Nantes qui expédient plus de 40% des négrières du pays, les autres ports importants sont ceux de La Rochelle, de Bordeaux ou du Havre.