La vie de Marianne de Marivaux
I - UN COUP DE FOUDRE 1) La première vision
Point de vue interne : omniprésence du « je » et des pronoms qui y sont liés (pronom COD « me » et pronom COI « moi »).
1è et dernière phrase : « parmi les jeunes gens dont j'attirais les regards » / « le jeune homme que je laissais derrière moi » > tout tourne autour d'elle, elle est au centre de la scène, au coeur des regards, au coeur du récit.
Champ lexical du regard : 1er vecteur de l'amour > 1er sens intervenant dans le coup de foudre. 2) Une pause intense dans le récit
Temps verbaux : jeu entre le passé simple et l'imparfait = focalisation sur un court instant = le moment de la rencontre = PAUSE dans le récit, qui apparaît comme un long temps flottant.
Ralentissement à la fin : « lentement » « retardais mes pas » pour faire durer le moment. 3) Un objet d'amour qui se distingue des autres
Le pronom « il » : il se distingue des « autres ».
Des jeux d'opposition : il sort du lot ; différence entre « lui » et « les autres » (« différente »), et cette différence apparaît comme une évidence avec les 2 points.
Des phrases où le « je » et le « il » sont associés > annonce l'union des deux êtres, du moins la volonté de réunion par le « je ».
l.3-4 : rythme ternaire, avec 3 propositions, ce qui lui permet de présenter son intérêt pour le jeune homme comme un enchaînement logique.
Mais des affirmations apparemment paradoxales : opposition entre « applaudir ouvertement » et « sentir » - le mot sentir > mots de la même famille > le sentiment - opposition entre le sentiment amoureux naturel et les artifices sociaux.
II - LA DÉCOUVERTE DU SENTIMENT AMOUREUX 1) Le naturel de l'amour face aux artifices de la société
Apparence du hasard : « tombaient » = comme un sentiment qui vient d'ailleurs, qui est extérieur à nous > passivité du personnage face à ce sentiment soudain ("passif" et "passion" = même famille)
Sincérité du personnage ?