La vieillesse
Il n'existe aucune définition universelle de la pauvreté: en la matière, tout est affaire de convention. Mais quel que soit le critère retenu, toutes les enquêtes montrent que, contrairement à une opinion répandue, nous n'assistons pas à une explosion de la pauvreté en France. Simplement, depuis dix ans, elle stagne après avoir fortement baissé au cours des années 1970-1980. Les comparaisons internationales montrent que la France occupe globalement une position médiane au sein des pays occidentaux, derrière les pays Scandinaves mais loin devant les États-Unis, qui restent le pays développé le plus inégalitaire.
En France, on est officiellement pauvre quand on perçoit des revenus inférieurs à la moitié du revenu disponible médian (ici, le seuil à 50%), soit 681 euros pour une personne seule en 2005. Les statistiques européennes utilisent un seuil plus élevé, correspondant à 60% de ce revenu, et ont donc une définition plus large de la pauvreté. Selon la première définition, on compte en France 4,2 millions de pauvres (en incluant les personnes ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté et les enfants vivant dans des ménages pauvres); selon la seconde, 7,9 millions, quasiment le double.
En 2007, on comptait 3323600 allocataires des minima sociaux, soit 5,1 % de moins qu'en 2006. 1172600 personnes avaient droit au RMI (-8,3% par rapport à 2006), 813200 à l'allocation aux adultes handicapés (AAH, +1,1 %), 588000 à l'allocation supplémentaire vieillesse (-1,8%). 347900 chômeurs en fin de droits touchaient l'allocation de solidarité spécifique (-11,5%). Cinq autres minima sociaux s'adressent aux jeunes en difficulté, aux veufs, aux parents isolés, aux invalides et aux retraités. Au total, 6 millions de personnes (allocataires + ayants droit) vivent des minima sociaux.
733 € C'est le seuil de pauvreté officiel, en France, pour une personne seule (année 2006). Il correspond à 50 % du revenu disponible (après impôts et transferts