La ville de lyon au xvie siecle
Les guerres religieuses
La période de l’entre-deux guerres de 1563 jusqu’à 1567 était censée être une époque de la paix régnant entre les deux communautés religieuses : les catholiques et les réformés, mais, à vrai dire, le souvenir de la guerre civile restait tout le temps dans les esprits du peuple. Des luttes afin de prendre le pouvoir local se déroulaient toujours plutôt au bénéfice des catholiques. A part cela, les églises s’occupaient aussi des aspects proprement religieux. A l’église catholique lyonnaise il s’opérait une véritable rénovation et consolidation.
La rupture de cet équilibre est venue en 1567 avec la prise d’armes de Louis de Condé, un prince protestant. Cet événement a renforcé les désirs de revanche des catholiques et a engendré la naissance de l’esprit de la Sainte-Ligue, une alliance créée le 25 mai 1571 par divers États catholiques ayant pour objectif de briser la progression des Turcs ottomans. La politique royale de pacification et la reconquête catholique des pouvoirs locaux se manifestaient avant tout par l’édit d’Amboise de 1563 qui accordait à tous la liberté de conscience mais qui était restrictif sur la liberté de culte. L’édit accordait l’exercice du culte dans une ville par bailliage (une entité territoriale administrative, financière et judiciaire) mais Lyon bénéficiait de l’article 5 de cet édit qui permettait de continuer l’exercice du culte à l’intérieur des villes en un ou deux temples. Quoique les injures et les provocations ainsi que les levées d’hommes, d’armes et d’argent fussent interdites, la situation présentait un recul par rapport à l’édit de janvier qui ne comportait pas de distinctions géographiques ou sociales entre les réformés.
Néanmoins, Catherine de Médicis ne perdait pas l’espoir d’une entente. Voulant en convaincre Philippe II, elle a choisi le maréchal de Vieilleville pour remplir les fonctions diplomatiques au Conseil de roi, un homme considéré être un « pacifiste ». La justice