Sujet : Des événements récents attestent de la multiplication des faits de violence proférés par des élèves à l’intérieur même des établissements scolaires. En quoi et comment l’EPS peut-elle contribuer à la lutte contre cette forme de violence à l’école ?

Contextualisation

Ces dernières années, nous avons pu observer à travers les médias de nombreux actes de violence, parfois graves, se déroulant au sein même des établissements scolaires. Depuis la rentrée 2001, ces actes sont recensés par le logiciel SIGNA, outil informatique destiné à recenser de manière exhaustive les actes graves de violence survenus à l’école et ses abords. Selon Konrad Lorenz (1969), « la fonction essentielle du sport est la décharge cathartique des pulsions agressives ». Cette citation illustre l’idée que le sport disposerait d’un pouvoir salvateur, capable de canaliser les pulsions agressives des élèves, ce qui profiterait à l’ensemble de la vie sociale. D’ailleurs, cette fonction cathartique de l’activité sportive inspire souvent les collectivités locales, soucieuses de lutter contre certaines formes de violence urbaine, d’installer du matériel de sport comme des aires de jeux, skate parc, street ball… Rien d’étonnant alors que l’enseignant d’éducation physique et sportive soit souvent appelé à l’aide pour contribuer à la lutte contre la violence au sein de l’institution scolaire, en espérant que cette diminution profite à la société toute entière.

Définition

Selon Bernard Defrance (1992), la violence est « l’ensemble des actes commis par une ou des personnes qui font souffrir physiquement, affectivement et moralement une ou plusieurs autres ». Dans cette perspective, les faits de violence renvoient à l’ensemble des actes caractérisés par des abus de la force physique, ou par des relations d'une extrême agressivité menaçant directement l’intégrité physique ou psychologique des personnes. A l’Ecole, ces actes se manifestent sous la forme de dégradations matérielles,