La volonté est-elle complice ou maîtresse du désir ?
Il est fréquent de ressentir un besoin, d'éprouver un manque, de vouloir désirer. Cela nous permet d'avoir un but, de savoir vers quelle direction se trouver, de savoir quoi faire pendant notre vécut. Ce but que l'on aimerait tant atteindre et voir se réaliser ne se fait rarement sans la prise de conscience de ce désir, sans notre consentement. La volonté d'un individu vis-à-vis d'un désir est en relation avec l'état dans lequel se trouve cet individu puisqu'il s'agit de sa volonté. La question posée suppose donc que l'on s'interroge sur la prise de conscience lorsque l'on éprouve un manque. Dans le cas échéant, c'est l'inconscience qui prime grâce aux contraintes exercées sur l'individu qui font qu'il se trouve dans un état de passivité pour désirer. On parle de complicité ou de maîtrise du désir. Nous pourrons donc nous demander :
La volonté est-elle complice ou maîtresse du désir ?
Nous allons tout d'abord voir que le consentement provenant de notre volonté est synonyme de la prise de conscience. Puis nous étudierons le cas d'un refoulement de notre propre orientation sexuelle qui contredit l'omniprésence supposée de la conscience. Nous verrons par la suite le concept de l'anti-chambre de Sigmund Freud qui est en lien avec la "rationalisation" dont parle sa fille Anna Freud. Ensuite il s'agira de voir selon Spinoza que la maîtrise d'un désir est inconscient, comme tout ce que l'on admet de conscient.
S'il s'agissait de demander à un groupe d'individus quelconques si notre volonté consciente nous suffit pour êtreconscient d'un désir éprouvé, la plupart répondraient raisonnablement oui. Que ce soit un objet ou une personne ou un statut, ce but semble être en lien direct avec notre volonté. Eneffet, nous envisageons plus à ce que la volonté soit le moteur de nos agissementspar un décret de l'esprit. Nous sommes donc conscients de notre désir que grâce au consentement d'avoir pris conscience par