•travail : Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile. Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. * Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance. Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». * Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature. En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser. « Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. » * Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
Le travail est une activité nécessitant une dépense d’énergie, qui se solde par la fatigue. Le résultat à atteindre est impératif :on ne peut aboutonner un travail avant de l’avoir atteint. Le travail se trouve soumis à des contraintes : des heures, un emploi du temps, des fonctions à accomplir. Le travail impose aussi une certaine structure à la hiérarchie. Le travail se présente-t-il comme une nécessité ? Une nécessite est ce à quoi l’on ne peut échapper. Le travail est-il une nécessité triste ? Triste au sens où l’activité elle-même ne serait pas intéressante ? Le travail n’a-t-il que cette figure négative ? Y a t il une certaine positivité du travail, qui loin d’être une nécessité triste, nous rend libres ?