La bruyere, les caracteres, scène 1
Séance 4. Une analyse développée du texte
• Théodecte, une « comédie-minute » La remarque étudiée a été ajoutée lors de la cinquième édition : il s'agit d'un portrait.
La Bruyère précise dans la préface, sous couvert de modestie, qu'il ne reprend pas le même procédé que Théophraste, répété de caractère en caractère : partir d'une définition du vice à traiter puis énumérer les comportements …afficher plus de contenu…
Séquence 1re – La Bruyère, Les Caractères ou les mœurs de ce siècle NRP Lycée – Juin 2022 À table, au jeu, (l. 130-141), toute son attitude révèle la même fatuité grossière, défaut moral autant qu'intellectuel. Il choisit la « première place », au centre bien sûr (« les femmes sont à sa droite et à sa gauche ») ; il sature l'espace par sa conduite désordonnée et son bavardage (« il mange, il boit, il conte, il plaisante, il interrompt tout à la fois »). Ne sachant distinguer entre les gens, et de toute façon indifférent à tous (« il n'a nul discernement des personnes »), il va jusqu'à s'arroger les prérogatives du maître de maison, comme le suggère la fausse incertitude sur l'identité de l'hôte (l. 137). Incapable de choisir et mesurer …afficher plus de contenu…
Le goût pour un jargon artificiel (6) découle également de l'autosatisfaction. On pourra reporter l'élève à la remarque 4 du chapitre « De la Ville » : La Bruyère y démonte le snobisme des coteries dans lesquelles l'usage d'un jargon est le signe de l'entre-soi, un moyen de s'entretenir mutuellement dans l'illusion d'une singularité supérieure et d'exclure