La justice comme equitation
C’est toute la différence entre une justice attributive qui doit gérer la répartition d’une quantité donnée (souvenez vous du père qui a une somme d’argent à distribuer entre ses enfants), et un principe qui garantit dans tous les cas une juste procédure. C’est cela que vise Rawls. La prise en compte du donné, c’est la prise en compte du fait qu’il y a toujours, à tout moment, une situation plus défavorisée qu’une autre. Il va formuler deux principes de la justice : le premier principe stipule que chaque personne a un droit égal au système de liberté le plus étendu pour tous.(en ce sens il ne peut pas y avoir de privilège : la situation ne serait pas juste au départ. ; on peut aussi dire que chacun peut en droit prétendre faire par exemple ; les mêmes études que n’importe qui d’autre). Mais Rawls sait très bien que ce principe tel qu’il est à l’œuvre dans la …afficher plus de contenu…
En effet une mesure correctrice quelle qu’elle soit ne manque jamais d’avoir un effet positif sur les uns et donc un effet négatif sur les autres (voyez par exemple ce qui se passe avec l’impôt sur l’ISF). Vouloir déterminer ce qui est désirable pour une société tout entière, c’est adopter, du moins à première vue, un point de vue holiste ( holos en grec, c’est le tout), une conception du tout, de la globalité. La partie peut être sacrifiée au nom de l’intérêt supérieur du tout. L’attitude individualiste dispose au contraire que l’individu préexiste à la société, et ainsi, la partie au tout. Il s’agit alors de prendre en compte les intérêts de l’individu : aucun individu ne peut alors entre sacrifié aux intérêts d’un tout. C’est