Un éditeur contemporain présente ainsi une collection d’ouvrages littéraires : « La modernité n’a rien à voir avec la date de parution. Des textes écrits il y a plusieurs siècles sont résolument modernes. Ils répondent parfois mieux que des œuvres plus récentes à nos préoccupations et à notre soif de beauté. »Un lecteur veut lire une œuvre qui convient à sa vie, qui est à la mode. Le nouveau roman bestseller parlant d’un sujet contemporain devrait être le bon choix. Effectivement, il semble plus …afficher plus de contenu…

La modernité est intrinsèquement liée au temps. Puisque le temps est en perpétuel changement, la modernité l’est aussi. Ainsi, le temps réel est le plus moderne. La modernité est toujours « en vogue » et connotée positivement puisqu’elle décrit l’état le plus développé d’une étape temporelle : elle a rompu avec l’ancien, l’a vaincu en adoptant d’autres développements plus nouveaux. Dans un contexte historique, la modernité est souvent associée à un nouveau succès, comme il était le cas durant l’industrialisation. Les machines ont remplacé l’homme et ils sont devenues plus efficaces. De nos jours, tout ce qui correspond à la …afficher plus de contenu…

En 1665, Molière répond d’une manière spirituelle à des thèmes fondamentaux de la vie : La liberté et la légèreté de la vie, l’autodétermination au contraste de la crainte de Dieu. Dom Juan, un jeune, beau seigneur marié qui ne s’intéresse qu’à lui-même, sans scrupule. Il séduit les femmes et joue avec leurs cœurs. Quand il parle à son valet, sa langue est autoritaire et impérative et quand il parle à ses amantes, elle devient flatteuse. Sa façon de s’exprimer contraste beaucoup avec celle de son valet Sganarelle. Celui-ci est bon croyant, moral, et un peu anxieux. Sa langue est beaucoup plus polie, voire naïve. Ceci est rendu évident au travers de ses excuses et échappatoires. L’écart entre le statut social de Dom Juan et le simple peuple se concrétise dans l’expression brusque du paysan Pierre et son amante Charlotte. Ils parlent d’une façon familière, et rude ce qu’explique le fait qu’ils se tutoient. De plus, Molière utilise exprès une grammaire incorrecte