La Shoah dans la littérature et le cinéma depuis 1945IntroductionL'extermination planifiée, méthodique des juifs et des tziganes par les nazis durant la Seconde guerre mondiale a bouleversé l'humanité. Très vite s'est posée la question de conserver la mémoire de cet événement traumatique. Les survivants mais aussi les écrivains, les cinéastes ont tenté de trouver les mots et les images pour décrire l'horreur du génocide, mais comment dire l'indicible? Pourtant témoigner est un impératif moral absolu pour lutter contre l'oubli et éviter que de tels événements ne se reproduisent.Quelle est la légitimité de l'art confrontée à l'horreur ultime? La littérature et le cinéma peuvent-ils dire l'inimaginable?Dans un …afficher plus de contenu…

Journal d'Anne Frank a audience mondiale, a fait l'objet de nb adaptations au théâtre, cinéma.Le survivant est-il seul légitime? A côté des récits autobiographiques, d'autres œuvres voient le jour.2ème partie Le réveil littéraire et cinématographique*« Documentaires » d’abord privilégiés par les cinéastes. EX : court-métrage d'Alain Resnais, Nuit et Brouillard (1956), 1er film fr évoquant système concentrationnaire. Choque par ses images dures et réalistes, des bulldozers poussent des cadavres dans des fosses, mais est critiqué car ne distingue pas les camps de concentration des centres de mise à mort (le mot « juif » est absent). Spécificité du génocide est …afficher plus de contenu…

Ce documentaire de plus de 9h est constitué de témoignages de survivants, de Sonderkommando, de bourreaux comme de simples villageois, témoins du génocide. Parce qu'il n'existe pas d'images de l'extermination, Lanzmann refuse toute reconstitution. Il dénonce la machine nazie d'extermination sans montrer un seul cadavre. C'est pour Lanzmann, une éthique, un devoir de mémoire et de