laidnje
Lis attentivement les textes suivants.
Texte 1
Presque immédiatement, l’Ogre surgit sur une plate-forme qui domine toute la machinerie. Juste ciel ! quelle ignoble tête de brute : un front bas, creusé de rides profondes et irrégulières ; des yeux de sanglier cachés sous la broussaille des sourcils ; de longues dents triangulaires plantées dans une bouche aussi largement fendue que celle d’un requin.
CAREME (M.), La Bille de verre, Tournai, Editions Labor, 1997, p. 109.
Texte 2
C’est Grand-Mo qui m’a branchée le premier. Vingt-trois ans, un mètre quatre-vingt-dix pour cinquante-deux kilos, barbu, des cheveux blonds jusqu’au milieu du dos, une salopette tachée à même la peau. Couché sur le trottoir, il fignolait, à la bombe, les chevilles d’une vamp qui semblait jaillir du parpaing.
GUDULE, Barbès blues, France, Le Livre de Poche Jeunesse, 2001, p. 14.
Texte 3
Au quatrième étage de son ancien immeuble, Max Verrier sonne à une porte : celle de l’appartement où il a grandi. Une jeune femme vient lui ouvrir, que M. X décrit comme : l’une de ces gazelles aux jambes démesurées, faites pour bondir sur le sol rouge des savanes, et que l’immigration a mises en cage. Mais qu’on ne s’y trompe pas, sous le peignoir rose et les charentaises, le corps alourdi vibre toujours. Il suffirait d’un rien pour qu’il reprenne sa course. Jamais la terre d’Afrique ne se décolle des pieds qui l’ont foulée…
GUDULE, Barbès blues, France, Le Livre de Poche Jeunesse, 2001, p. 90.
Texte 4
Six heures moins vingt. Je patauge dans ma dissertation quand le téléphone sonne.
« Allô ?
- Véra, c’est Lazare. Viens tout de suite !
- Pourquoi ?
- Y a un mec avec moi, hyper-agressif. Je t’appelle de son portable… Je crois que c’est ton écrivain ! Quand il a vu la palissade, j’ai cru qu’il allait me casser la figure. Il me traitait de voleur, de plagiaire… J’ai eu un mal fou à lui expliquer, et c’est pas certain qu’il ait tout